Figurines et animauxIntroduction à la mégafaune du Pléistocène

Introduction à la mégafaune du Pléistocène

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Il y a des dizaines de milliers d’années, à la fin de la dernière grande glaciation, la Terre abritait une faune grandiose que l’on appelle la mégafaune. Des animaux majestueux ou terrifiants, désormais pour la plupart éteints, qui continuent de nourrir légendes et imaginaire. Partons à la découverte de ces géants de la préhistoire !

Une faune adaptée aux conditions glaciaires

La période entre -2,6 millions d’années et -11 700 ans avant notre ère correspond au Pléistocène, marqué par des cycles de glaciations et de réchauffements. Durant cette ère, d’imposantes calottes glaciaires recouvraient le Nord de l’Europe et de l’Amérique du Nord.

Les températures pouvaient descendre jusqu’à -20°C en hiver. Une faune spécifique s’est alors développée, capable de résister aux rudes conditions climatiques. On l’appelle la mégafaune du Pléistocène.

Cette mégafaune était composée majoritairement de grands mammifères, mesurant pour la plupart entre 2 et 4 mètres de long. Certains pouvaient même atteindre 6 mètres et 10 tonnes ! Des tailles véritablement exceptionnelles.

On y trouvait également quelques reptiles et oiseaux géants. Tous ces animaux présentaient des adaptations leur permettant de survivre aux hivers rigoureux : fourrure étanche, couche de graisse sous-cutanée, hibernation…

Des espèces adaptées au froid

La majorité des animaux de la mégafaune vivaient dans des régions froides et ouvertes, principalement les steppes et toundras environnantes des calottes glaciaires.

Ils présentaient des adaptations pour résister au froid intense :

  • Fourrure épaisse ou graisse sous-cutanée isolante chez les mammouths et rhinocéros laineux.
  • Métabolisme élevé pour générer de la chaleur corporelle.
  • Migration saisonnière vers des territoires plus cléments.

Quelques espèces comme le lion des cavernes, l’ours des cavernes ou le bison des steppes étaient toutefois adaptées à des climats plus rudes et vivaient en zone montagneuse ou dans la toundra.

Des herbivores pacifiques et d’impressionnants carnivores

La mégafaune du Pléistocène regroupait plusieurs grands types d’animaux au mode de vie très différent.

Les herbivores constituaient la majorité de cette faune. On y trouvait des ancêtres du bison, du bœuf musqué ou du cheval actuels. Mais également le célèbre mammouth laineux, avec ses longues défenses recourbées et sa fourrure épaisse. Ou encore le mastodonte, cousin antérieur de l’éléphant avec des défenses droites.

Ces herbivores se déplaçaient et broutaient en vastes troupeaux dans la toundra. Leurs imposantes cornes et défenses leur servaient probablement à se défendre des prédateurs…ou à déblayer la neige pour accéder à la nourriture !

Car cette faune recelait également de redoutables carnivores, comme les ancêtres du lion et du loup modernes. Mais également le terrifiant Smilodon, plus connu sous le nom de tigre à dents de sabre, avec ses immenses canines mesurant 28 cm de long ! Sans oublier l’impressionnant ours des cavernes, le plus grand carnivore terrestre ayant jamais existé avec 3,5 mètres de haut et 1 tonne sur la balance.

Enfin, la mégafaune comportait toute une variété d’opportunistes et de charognards, comme le chien sauvage, l’hyène des cavernes ou le vautour fauve. Ils se nourrissaient des restes abandonnés par les prédateurs.

Herbivores, carnivores et charognards

On distingue plusieurs régimes alimentaires parmi cette riche faune pléistocène :

  • Des herbivores consommant herbes et broussailles : chevaux, bisons, mammouths, mastodontes…
  • Des carnivores chassant ces grands herbivores : félins à dents de sabre, lions et ours des cavernes…
  • Des charognards se nourrissant des restes de carcasses comme les hyènes ou vautours.

Les premiers hommes cohabitaient avec ces animaux. Ils chassaient les herbivores pour se nourrir et récupéraient les peaux pour se vêtir. Une cohabitation qui a duré des milliers d’années !

Une incroyable biodiversité aujourd’hui disparue

En Amérique du Nord, la mégafaune incluait le mastodonte américain, cousin du mammouth avec des défenses droites, le paresseux géant, le glyptodon, un étonnant mammifère cuirassé, sans oublier le terrifiant Smilodon.

L’Amérique du Sud accueillait quant à elle des rongeurs et paresseux géants, des édentés cuirassés comme les glyptodons et le tatou géant. Mais aussi des espèces de lamas et de vigognes aujourd’hui éteintes.

En Eurasie se côtoyaient mammouths laineux, rhinocéros laineux, bisons des steppes, lions et ours des cavernes. Mais aussi le mégacéros, cervidé aux bois démesurés pouvant mesurer 3,65 m d’envergure !

Enfin l’Australie et la Nouvelle Guinée abritaient toute une faune exotique : énormes wombats, kangourous géants, diprotodons ressemblant à des wombats, jusqu’au redoutable lion marsupial, carnivore de la taille d’un léopard !

Une faune composée de géants

La plupart des animaux de la mégafaune du Pléistocène étaient de taille très imposante, d’où leur qualification de « géants » :

  • Mammouths laineux : ces éléphants nains des régions froides pouvaient mesurer 3,7 m au garrot.
  • Tigres à dents de sabre et lions des cavernes : ces redoutables félins pesaient jusqu’à 300 kg.
  • Ours des cavernes : le plus grand carnivore terrestre de l’ère glaciaire avec jusqu’à 3,5 m de haut.
  • Paresseux géants : 3 fois plus grands que les paresseux actuels d’Amérique du Sud.
  • Tatous géants ou glyptodons : ces énormes xenarthres cuirassés atteignaient la taille d’une petite voiture.

Mais on trouvait également des rongeurs de la taille d’un ours, des kangourous deux fois plus imposants que les actuels ou des tortues terrestres de 2,2 m de long !

Une extinction encore mystérieuse

Il y a environ 10 000 ans, à la fin de la dernière glaciation marquant la transition entre les périodes géologiques du Pléistocène et de l’Holocène, la plupart des animaux emblématiques de la mégafaune se sont éteints de façon assez brutale à l’échelle géologique.

Les raisons de cette extinction massive restent encore obscures aujourd’hui et font débat dans la communauté scientifique. Plusieurs hypothèses sont avancées :

  • Le brusque réchauffement climatique à la fin des glaciations, entraînant des modifications profondes des écosystèmes.
  • L’arrivée des premiers groupes de chasseurs-cueilleurs humains en Amérique et en Australie, qui auraient surexploité des espèces déjà fragilisées.
  • Une combinaison de facteurs climatiques et anthropiques (humains).

Quoi qu’il en soit, en quelques milliers d’années seulement, cette incroyable biodiversité constituée d’espèces parfois uniques a totalement disparu de la surface de la planète. Un extinction massive dont l’ampleur force le respect et l’imagination, des dizaines de milliers d’années après.

Heureusement, quelques rescapés de la mégafaune comme le bison, le yack ou le chameau en Eurasie, le lama et l’alpaga en Amérique du Sud nous permettent d’en admirer les ultimes descendants. Sans compter les fossiles et restes conservés ça et là sur la planète, témoins fascinants d’une ère révolue.

La mégafaune préhistorique : des animaux géants qui fascinent petits et grands

Alors ouvrez l’œil lors de vos prochaines visites dans un musée d’histoire naturelle. Il n’est pas impossible que vous vous retrouviez nez à nez avec l’un des extraordinaires représentants de cette fabuleuse faune préhistorique aujourd’hui disparue !

Des figurines de la mégafaune très réalistes : Disponible ici

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