Figurines et animauxLa faune fascinante des forêts de France

La faune fascinante des forêts de France

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La France possède l’une des plus belles couvertures forestières d’Europe, avec près de 17 millions d’hectares de forêts également réparties sur l’ensemble de son territoire métropolitain. Ces écosystèmes complexes abritent une faune riche et diversifiée, dont la beauté et la variété font le bonheur des promeneurs et des naturalistes. Voyage à la découverte des principaux animaux des forêts de France.

« Les forêts françaises sont un véritable sanctuaire pour de nombreuses espèces animales » Directeur de l’Office national des forêts.

La France est un pays riche en forêts diverses qui abritent de nombreuses espèces animales. Des montagnes des Vosges aux landes de Gascogne en passant par les célèbres forêts de Fontainebleau ou de Compiègne, la faune forestière française est variée et fascinante.

Les mammifères des forêts de France

Les ongulés

Les forêts françaises abritent plusieurs espèces d’ongulés, mammifères herbivores aux sabots bipartites. Certains sont présents de longue date, tandis que d’autres ont été introduits par l’Homme.

Parmi les espèces indigènes, le chevreuil est sans conteste le cervidé le plus répandu. De petite taille, il est facilement observable en lisière de forêts, y compris à proximité des villes. Sociable en hiver, il redevient farouche et solitaire à la belle saison lorsqu’il marque son territoire à coups de frottis de ses bois.

Plus imposant, le cerf élaphe, véritable emblème de la forêt de Fontainebleau avec ses larges ramures, peut atteindre jusqu’à 230 kg. Les vieux mâles arborent de magnifiques trophées qui sont régulièrement renouvelés.

Autre ongulé indigène des forêts françaises, le sanglier est un animal robuste aux défenses acérées qui fouille le sol à la recherche de glands, faînes et autres fruits forestiers dont il raffole. Grâce à sa remarquable adaptabilité, ses populations sont en constante augmentation.

Parmi les ongulés introduits par la main de l’Homme dans les siècles passés, on trouve le daim, présent notamment en Normandie et en Bourgogne, ou encore le mouflon, acclimaté dans certaines régions montagneuses et méditerranéennes. Enfin, le bouquetin des Alpes, jadis en voie d’extinction, a été réintroduit avec succès dans plusieurs massifs.

Un ongulé est un mammifère herbivore ou mixte caractérisé par des sabots.

Plus précisément, les ongulés possèdent des doigts munis d’un nombre pair de phalanges qui se terminent par des sabots cornés. On distingue deux groupes :

  • Les artiodactyles : ce sont des ongulés qui ont un nombre pair de doigts à chaque patte, généralement 2 ou 4 doigts. Parmi eux, on trouve les ruminants (cerfs, chevreuils, bovins), les suidés (sangliers) ou encore les hippopotames.
  • Les périssodactyles : ils ont un nombre impair de doigts, généralement 3 doigts à chaque patte. Dans ce groupe, on trouve par exemple les équidés (chevaux, ânes), les tapirs ou encore les rhinocéros.

En résumé, les caractéristiques principales des ongulés sont :

  • Sabots cornés
  • Nombre pair (artiodactyles) ou impair (périssodactyles) de doigts
  • Régime alimentaire herbivore ou mixte

Parmi les ongulés, citons :

  • Le chevreuil : très répandu, on peut l’observer même en lisière de villes. Il marque son territoire à l’aide de frayères dans lesquelles il frotte le velours de ses bois.
  • Le cerf élaphe : emblème de la forêt de Fontainebleau, il porte d’imposants trophées pesant jusqu’à une dizaine de kilos.
  • Le sanglier : adaptable, ses effectifs sont en augmentation. Son habitat de prédilection reste les chênaies-hêtraies riches en glands et faînes.
  • Le daim : introduit à diverses époques, on le rencontre notamment dans certains massifs forestiers normands ou bourguignons.
  • Le chevreuil : présent surtout dans le sud-est de la France, il affectionne les bois de pins et les garrigues.
  • Le bouquetin des Alpes : réintroduit dans certains massifs montagneux après avoir frôlé l’extinction, comme le massif du Bargy en Haute-Savoie.

Les prédateurs

Les forêts françaises abritent plusieurs espèces de mammifères carnivores qui jouent un rôle essentiel dans la régulation des populations de leurs proies. On les appelle les prédateurs.

Ce sont généralement des animaux discrets et rusés qui chassent à l’affût ou en embuscade. Ils se nourrissent principalement de la viande d’autres animaux qu’ils capturent. Certains sont des prédateurs généralistes et opportunistes qui consomment également des charognes, des insectes ou des végétaux.

Le prédateur le plus commun dans les bois français est le renard roux. Actif au crépuscule et à l’aube, il chasse petits rongeurs, oiseaux et lapins. Opportuniste, il consomme aussi des fruits, baies et déchets alimentaires laissés par l’Homme.

Discrète et agile, la martre est un excellent grimpeur qui se déplace avec aisance dans les arbres à la poursuite d’écureuils ou d’oisillons dont elle est très friande. Elle niche dans des cavités qu’elle agrandit.

Le chat forestier est un félin de la taille d’un petit chien, le plus souvent nocturne. Carnivore strict, sa principale proie est le mulot, un petit rongeur des sous-bois très abondant. Ce discret prédateur est difficile à observer.

Parmi les prédateurs forestiers :

  • Le renard roux : après le chevreuil, c’est le carnivore le plus commun. Rusé et opportuniste, il consomme également des fruits et des baies.
  • La martre : avec l’écureuil, son agilité dans les arbres lui permet de capturer oiseaux et petits rongeurs.
  • Le chat forestier : de la taille d’un petit chien, ce discret félin nocturne chasse mulots et campagnols.
  • La belette : petit mustélidé au corps allongé, elle consomme campagnols, mulots et oisillons.
  • La fouine : proche cousine de la martre, elle est attirée par les basses-cours qu’elle peut décimer.
  • Le putois : reconnaissable aux bandes claires sur son dos, il s’attaque à des proies plus grosses comme les lapins.
  • Le blaireau : on le rencontre plutôt près des lisières, à la recherche de vers de terre et de larves.
  • La loutre d’Europe : autre mustélidé qui recolonise progressivement les rivières à poissons.

Les oiseaux emblématiques des forêts

Parmi les oiseaux les plus représentés dans les forêts françaises, citons :

Les passereaux

  • La mésange charbonnière : le passereau le plus commun, reconnaissable à sa tête noire et ses joues blanches.
  • Le pinson des arbres : oiseau vif et farouche, reconnaissable à son chant mélodieux au printemps.
  • La sittelle torchepot : elle descend le long des troncs la tête en bas à la recherche d’insectes.

Les pics

  • Le pic épeiche : le plus répandu, il fore les arbres de ses puissants coups de bec.
  • Le pic noir : plus rare et localisé, on le trouve dans les vieilles chênaies.
  • Le pic vert : visible dans toutes les vieilles forêts riches en insectes.

Les rapaces

  • La chouette hulotte : la chouette la plus commune, elle niche dans les arbres creux.
  • L’autour des palombes : rapace diurne des vieilles forêts de feuillus.
  • La buse variable : ce rapace opportuniste apprécie les trouées forestières.

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Répartition régionale des espèces forestières

Certaines espèces animales ont une répartition régionale liée à des essences forestières particulières :

Grand Tétras et gélinotte des bois dans les forêts de sapins des Vosges

Le Grand Tétras, plus gros oiseau des forêts françaises, est inféodé aux sapinières montagnardes vosgiennes en dessous de 1500m d’altitude. La gélinotte des bois, plus petite, affectionne les mêmes habitats de conifères.

Lynx boréal et chouette de Tengmalm dans le Jura

Dans les massifs forestiers de conifères du massif du Jura, on trouve le lynx boréal, félin discret réintroduit dans les années 80, ainsi que la chouette de Tengmalm qui niche dans les vieux pins.

Lynx boréal en pleine sieste forestière

Circaète Jean-le-Blanc dans les Landes

Ce magnifique rapace, reconnaissable à son ventre blanc, est présent en très grand nombre dans les pinèdes landaises, son habitat de prédilection en France où il se nourrit de serpents et de lézards.

Répartition régionale des espèces forestières

Selon les essences forestières dominantes et l’emplacement géographique, on observe des spécificités dans les espèces présentes.

Massifs des Vosges et du Jura

Dans les massifs montagneux dominés par les conifères, comme les Vosges ou le Jura :

  • Le Grand Tétras : ce gros galliforme est inféodé aux sapinières de montagne. La femelle peut avoir jusqu’à une douzaine de poussins.
  • La Gélinotte des bois : plus petite que le Grand Tétras, elle affectionne également les pessières et sapinières.
  • Le Lynx boréal : réintroduit avec succès dans le Jura dans les années 90. Ce discret prédateur peut parcourir de vastes territoires.
  • La Chouette de Tengmalm : petite chouette diurne des forêts de conifères montagnardes.

Région landaise

Dans le massif forestier des Landes de Gascogne, dominé par les pins maritimes :

  • Le circaète Jean-le-blanc : rapace diurne se nourrissant exclusivement de reptiles comme les lézards et les couleuvres.
  • La bondrée apivore : ce rapace consomme également beaucoup d’hyménoptères comme les guêpes et les abeilles.
  • Le faucon hobereau : spécialisé dans la capture d’oiseaux, il niche dans les grands pins.

Dordogne et Lot

En Dordogne ou dans le Lot, les forêts de chênes abritent une faune particulière :

  • Le balbuzard pêcheur : rapace piscivore nichant parfois à grande distance des points d’eau dans de grands chênes.
  • La salamandre tachetée : ce petit amphibien nocturne apprécie les vieilles futaies de feuillus.
  • Le lucane cerf-volant : ce gros coléoptère xylophage se développe dans le bois mort du chêne.

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Conservation des espèces forestières

Bien que riches en espèces animales, les forêts françaises et leur biodiversité sont menacées par l’artificialisation des milieux et le dérangement humain. De nombreuses actions sont mises en place pour préserver les espèces :

  • Création d’aires protégées et de réserves naturelles
  • Gestion durable des forêts avec des îlots de sénescence
  • Lutte contre le braconnage
  • Réintroduction d’espèces disparues comme le lynx boréal

Grâce à ces efforts combinés, espérons que les générations futures pourront continuer à observer la faune exceptionnellement riche et diversifiée de nos belles forêts françaises.

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