Avec son épais pelage laineux couleur cannelle et ses marques faciales caractéristiques, l’ours bleu est l’une des espèces de plantigrades les plus méconnues au monde. Infatigable marcheur des hautes altitudes himalayennes, ce grand mammifère discret est pourtant gravement menacé. Découverte d’un fascinant animal ayant développé d’incroyables adaptations à un milieu aussi aride qu’hostile.
Pourquoi « ours bleu » ?
Même si son pelage est plutôt de couleur fauve ou cannelle, cet ours des montagnes himalayennes est souvent désigné sous le nom d’« ours bleu » ou « ours bleu du Tibet ».
Cette appellation trouve son origine dans la langue locale tadzhike où il est appelé « medvidest goréts », littéralement « ours gris ». Au fil du temps, une mauvaise interprétation de la traduction russe a finalement attribué la dénomination erronée mais évocatrice d’« ours bleu » à cette mystérieuse espèce des hautes altitudes de l’Himalaya.
Un cousin de l’ours brun
L’ours bleu (Ursus arctos isabellinus), parfois nommé ours Isabelle ou ours de l’Himalaya, est une sous-espèce d’ours brun, endémique des contreforts montagneux himalayens. Plus petit que son célèbre cousin européen, il arbore un épais pelage laineux de couleur fauve, ainsi que des marques plus claires au niveau du museau, de la gorge et de la poitrine.
Un remarquable alpiniste
Véritable spécialiste de la montagne, l’ours Isabelle évolue en permanence entre 2500 et 5000 mètres d’altitude. Excellent grimpeur, ses longues griffes puissantes lui permettent de se mouvoir avec agilité sur les parois abruptes et escarpées malgré la rudesse du climat.
Résistant au froid et à la sécheresse, il s’abrite dans les grottes ou se love dans des tanières de neige. Son épais pelage beige lui offre également un camouflage efficace au milieu des étendues rocailleuses ou des versants herbeux.
Un régime principalement végétarien
Contrairement à la majorité des ours, l’ours bleu est essentiellement herbivore. Son régime se compose ainsi majoritairement de racines, de baies, de plantes arctiques et subalpines ainsi que de champignons. Descendant rarement dans les vallées boisées, il consomme également bambous, mousses et lichens selon la strate de végétation montagnarde.
Plus opportuniste à la belle saison, il peut occasionnellement s’attaquer à des larves d’insectes, de petits rongeurs voire du bétail domestique. Mais levers l’essentiel de l’année son alimentation demeure étonnamment végétalienne pour un ours.
Une espèce en danger critique
Jadis répandu sur l’ensemble de l’Himalaya et ses piémonts, l’ours bleu ne subsisterait plus qu’à l’état de populations fragmentées comptant au total moins de 200 individus. La destruction de son habitat par le surpâturage et l’exploitation forestière ainsi que le braconnage pour sa précieuse fourrure sont autant de menaces qui pèsent aujourd’hui lourdement sur ce grand mammifère des cimes.
Classé « en danger critique d’extinction » sur la liste rouge de l’UICN, l’avenir de ce fantôme des sommets demeure très incertain. Espérons que des programmes de conservation ambitieux permettront de sauver in extremis cette fabuleuse espèce de l’ombre et l’oubli dans lesquels elle semble doucement sombrer. L’ours bleu mérite de continuer de hanter encore longtemps les montagnes qui l’ont vu naître.
Sensibiliser avec des figurines pédagogiques
Bien qu’aucune figurine ne reproduise encore l’ours bleu, de superbes modèles réalistes d’autres espèces d’ours sont disponibles pour sensibiliser à la beauté et à la fragilité de ces mammifères.
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De magnifiques ambassadeurs en résine qui sensibilisent efficacement à la nécessaire protection de leurs homologues dans un environnement préservé.
Ours Brun – Découverte et Mystères Incroyables du Maître de la Forêt