Vous connaissez sans doute le bouquetin, le chamois ou la chèvre domestique, mais avez-vous déjà entendu parler de la grande chèvre tadjik markhor de Boukharan ? Il s’agit d’une sous-espèce de bovidés caprins en voie de disparition, originaire d’Asie centrale, qui possède des caractéristiques étonnantes et fascinantes. Dans cet article, nous allons vous présenter cet animal méconnu et menacé, son alimentation, son habitat, ses particularités et sa situation actuelle. Vous découvrirez également qu’il existe des figurines à collectionner de cette espèce, pour les amateurs de nature et d’animaux sauvages.
Qu’est-ce que le markhor de Boukharan, cette grande chèvre tadjik ?
Le markhor de Boukharan est une sous-espèce de caprins qui vit dans les montagnes d’Asie centrale. C’est l’une des plus grandes chèvres du monde, avec des cornes impressionnantes et une fourrure épaisse. C’est un animal social, qui se nourrit de plantes et se protège des prédateurs. Il est malheureusement en danger d’extinction, à cause de la chasse et de la perte d’habitat.
Son nom scientifique et son origine
Le nom scientifique du markhor de Boukharan est Capra falconeri heptneri. Il appartient au genre Capra et à l’espèce Capra falconeri. Il existe plusieurs autres sous-espèces de markhors, comme le markhor du Cachemire, le markhor du Suleiman ou le markhor d’Astor.
Le markhor de Boukharan est originaire du Tadjikistan, du Pakistan, du Turkménistan et de l’Ouzbékistan, peut-être aussi de l’Afghanistan. Son nom vient du persan mar, qui signifie serpent, et khor, qui signifie mangeur. Ce nom fait référence à la forme de ses cornes, qui sont longues, recourbées et torsadées, comme des serpents.
Son apparence et ses caractéristiques
Le markhor de Boukharan est un animal imposant, qui peut mesurer jusqu’à 1,15 mètre au garrot et peser entre 40 et 110 kilogrammes. Les mâles sont plus grands que les femelles, et ont des cornes plus longues. Les cornes peuvent atteindre jusqu’à 1,60 mètre chez les mâles et 25 centimètres chez les femelles.
La fourrure du markhor de Boukharan est épaisse et hirsute, de couleur brun-grisâtre. Elle lui permet de se protéger du froid et des parasites. Le markhor a une crinière blanche sur le cou et le poitrail, ainsi qu’une barbiche sous le menton. Il a aussi des sabots larges et fendus, qui lui donnent une bonne adhérence sur les rochers.
Il se distingue par ses impressionnantes cornes torsadées, qui sont bien plus qu’un simple atout esthétique. Chez les mâles, ces cornes peuvent se déployer en de spirales, atteignant jusqu’à 1,60 mètre de longueur. Elles servent d’armes dans les combats pour la dominance ou l’attention d’une femelle, mais aussi de symboles de statut au sein de leur groupe. La complexité de leur torsion reflète l’âge et la vigueur de l’animal, offrant un spectacle fascinant de la nature et de son ingéniosité.
Son mode de vie et son comportement
Le markhor de Boukharan vit dans les montagnes, entre 600 et 3 600 mètres d’altitude. Il préfère les zones rocheuses et boisées, où il trouve sa nourriture et se protège des prédateurs. Il est actif principalement au lever et au coucher du soleil, et se repose pendant la journée dans des grottes ou des crevasses.
Le markhor de Boukharan est un animal social, qui vit en petits groupes composés de femelles, de jeunes et d’un ou deux mâles adultes. Les mâles sont territoriaux et se battent entre eux pour le contrôle des femelles pendant la saison des amours, qui a lieu entre novembre et janvier. La gestation dure environ 170 jours, et donne naissance à un ou deux petits, qui restent avec leur mère pendant deux ans. La maturité sexuelle est atteinte vers l’âge de trois ans chez les femelles et cinq ans chez les mâles. L’espérance de vie moyenne de cette espèce est de 12 à 13 ans à l’état sauvage.
De quoi se nourrit la grande chèvre tadjik markhor de Boukharan ?
Le markhor de Boukharan est un herbivore ruminant, qui se nourrit principalement de plantes herbacées, de feuilles, de bourgeons, de fleurs et de fruits. Il peut parcourir plusieurs kilomètres par jour à la recherche de sa nourriture, en fonction des saisons et de la disponibilité des ressources.
Son adaptation aux conditions climatiques
Le markhor de Boukharan a une capacité d’adaptation remarquable, qui lui permet de survivre dans des conditions climatiques extrêmes. Il peut supporter des températures allant de -20°C à +40°C. Il peut également se passer d’eau pendant plusieurs jours, en utilisant l’humidité contenue dans les plantes qu’il consomme.
Ses prédateurs et sa défense
Le markhor de Boukharan a peu de prédateurs naturels, en raison de son habitat difficile d’accès et de sa vigilance. Il peut détecter la présence d’un ennemi à plusieurs centaines de mètres, grâce à sa vue, son ouïe et son odorat très développés. Il peut également se défendre avec ses cornes, si il est attaqué.
Les principaux prédateurs du markhor de Boukharan sont le loup, le léopard des neiges, l’ours brun et l’aigle royal. Ces animaux représentent une menace sérieuse pour la survie du markhor, surtout pour les jeunes et les femelles gestantes. Le markhor doit donc rester vigilant et se regrouper avec ses congénères pour se protéger.
Pourquoi la grande chèvre tadjik markhor de Boukharan est-elle en danger ?
Le markhor de Boukharan est une espèce en danger d’extinction, selon la liste rouge de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Sa population est estimée à environ 5 750 individus, répartis sur une aire de répartition de 50 000 km². Elle a subi un déclin dramatique au cours du XXe siècle, en raison de plusieurs facteurs :
La chasse
Le markhor de Boukharan est victime du braconnage, pour sa viande, sa peau, ses cornes et ses os, qui sont utilisés dans la médecine traditionnelle ou comme trophées. Il est également tué par les éleveurs locaux, qui le considèrent comme une concurrente ou une menace pour leur bétail. La chasse illégale représente la principale cause de mortalité du markhor, qui est une espèce protégée par la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES).
La perte d’habitat
Le markhor de Boukharan souffre de la dégradation et de la fragmentation de son habitat, causées par le développement humain, l’agriculture, l’élevage, le déboisement, les feux de forêt et les conflits armés. Il se retrouve ainsi isolé dans des zones restreintes et vulnérables, où il a moins accès à la nourriture et à l’eau. Il est également plus exposé aux prédateurs et aux maladies.
La concurrence avec le bétail domestique
Le markhor de Boukharan doit faire face à la présence croissante du bétail domestique dans son habitat, qui réduit la disponibilité des ressources alimentaires et favorise la transmission des maladies. Le bétail domestique entre en compétition avec le markhor pour l’accès aux pâturages et aux points d’eau. Il peut également lui transmettre des parasites ou des infections, comme la fièvre aphteuse ou la brucellose.
Quelles sont les mesures prises pour protéger la grande chèvre tadjik markhor de Boukharan ?
Le markhor de Boukharan bénéficie de plusieurs mesures de protection, mises en place par les autorités locales et les organisations internationales. Parmi ces mesures, on peut citer :
La réglementation de la chasse
Le markhor de Boukharan est inscrit à l’annexe I de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES), ce qui interdit son commerce international. Il est également protégé par la législation nationale des pays où il vit, qui limite ou interdit sa chasse. Des programmes de gestion durable de la chasse ont été mis en place dans certains pays, comme le Pakistan, où les communautés locales bénéficient d’une partie des revenus générés par les permis accordés aux chasseurs étrangers.
La conservation de l’habitat
Le markhor de Boukharan est présent dans plusieurs aires protégées, comme le parc national du Khunjerab au Pakistan, le parc national du Wakhan au Tadjikistan ou le parc national du Badkhyz au Turkménistan. Des efforts sont faits pour restaurer et relier les zones d’habitat fragmentées, par exemple en plantant des arbres ou en créant des corridors écologiques.
La sensibilisation et l’éducation
Le markhor de Boukharan fait l’objet de campagnes de sensibilisation et d’éducation, visant à informer le public sur son importance écologique et culturelle, ainsi que sur les menaces qui pèsent sur lui. Des initiatives sont également menées pour impliquer les communautés locales dans sa conservation, en leur offrant des alternatives économiques durables et en renforçant leur capacité à gérer les ressources naturelles. Par exemple, le projet [Conservation and Development in the Pamir Mountains of Tajikistan] a permis de former des gardes forestiers locaux, de soutenir l’écotourisme et l’artisanat, et d’améliorer les conditions de vie des populations rurales.
Pourquoi cette chèvre se fait appeler le markhor ?
Le nom markhor est une combinaison de deux mots persans et pachto : mar signifie serpent et khor signifie mangeur. Ce nom fait référence à la forme des cornes de cet animal, qui sont longues, recourbées et torsadées, comme des serpents. Certains pensent que ce nom suggère que le markhor est un mangeur ou un tueur de serpents, mais il n’en est rien. Le markhor est un herbivore strict, qui ne se nourrit que de plantes. Le nom markhor est donc une simple allusion à l’aspect de ses cornes, qui sont d’ailleurs très recherchées par les chasseurs pour leur beauté et leur valeur.
Où trouver des figurines de la grande chèvre tadjik markhor de Boukharan ?
Si vous êtes un fan de la grande chèvre tadjik markhor de Boukharan, vous serez peut-être intéressé par les figurines qui représentent cette espèce. Il existe en effet un fabricant qui propose cette chèvre, c’est CollectA, qui a reproduit le modèle avec beaucoup de réalisme et de détails. La figurine mesure environ 10 cm de long et 9 cm de haut, et est peinte à la main. Elle porte la référence 88641.
Si vous voulez voir à quoi ressemble cette figurine, vous pouvez cliquer sur le lien suivant : Figurine CollectA Markhor de Boukharan. Vous découvrirez ainsi un objet original et insolite, qui témoigne de votre passion pour la nature et les animaux sauvages.
Conclusion
Vous avez découvert dans cet article la grande chèvre tadjik markhor de Boukharan, un animal surprenant et impressionnant, qui vit dans les montagnes d’Asie centrale. Vous avez appris son nom, son apparence, son mode de vie, son alimentation, ses prédateurs, les causes de son danger et les mesures de sa protection. Vous avez également vu qu’il existe des figurines à collectionner de cette espèce, qui vous permettent de décorer votre intérieur ou de faire un cadeau original.
La grande chèvre tadjik markhor de Boukharan est une espèce en danger d’extinction, qui fait partie du patrimoine naturel et culturel de l’Asie centrale. Elle joue un rôle écologique important dans son écosystème, en régulant la végétation et en servant de proie à d’autres animaux. Elle est malheureusement menacée par l’activité humaine, qui réduit son habitat et sa population. Des mesures sont prises pour la sauvegarder, mais elles nécessitent le soutien et l’implication de tous.
Crédit photo @Wikipédia
Sources : Mammal Species of the World – Browse: falconeri (bucknell.edu)
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